L'UFC-Que Choisir dénonce la politique des agences de l'eau

Publié le par Onema

Ce titre provocateur est celui de la dépêche Yahoo de ce jour.

 

En fait, l’Association dénonce la gestion de la sécheresse et le système des redevances aux Agences versées par les agriculteurs irriguant. Il est ainsi étonnant de voir que c’est là où il pleut le plus (en Artois-Picardie) que la redevance est la plus élevée. Le lobby agricole a sans doute de moins gros besoins en eau.

 

L’UFC propose une mesure intéressante : les agriculteurs devraient être incités à diminuer leur consommation d'eau par le biais d'"une redevance dissuasive" applicable à l'irrigation. Une telle mesure aurait les "effets d'une écotaxe anti-sécheresse". Une aide au développement des cultures printanières serait crée en reversant le produit financier de la redevance irrigation aux agriculteurs souhaitant reconvertir leurs cultures irriguées.

 

Voilà un travail nouveau pour les Agences. Elles savent le faire pour les industriels en leur fournissant même les conseils techniques pour adapter leurs « process » aux techniques les moins polluantes.

Dommage que l’UFC ne fasse pas le lien avec la consultation du public en cours (jusqu’au 2 novembre voir mon article consultation ou alibi ? ).

 

 

 

 Dans le domaine de l’eau tout est lié. Chaque action entraîne une réaction des cours d’eau.

   

  • Un drainage de zone humide accélère les crues et amplifie les inondations (en aval où l’eau arrive plus vite) et les sécheresses (les nappes sont moins alimentées en hautes eaux).
  • Le curage d’un ruisseau, accélère l’écoulement des eaux et a ainsi le même objectif et les mêmes effets que le drainage. Le profil uniformisé du lit du ruisseau ne présente plus de zones profondes (parfois en contact avec la nappe) qui offrait un refuge aux poissons en période de sécheresse.  
  • L’enlèvement systématique des bois morts dans le cours d’eau, réduit ses capacités naturelles de divagation et empêche le renouvellement des zones humides alluviales. De plus les poissons sont privés de leurs zones d’abris et de reproduction (selon les espèces)
  • et ainsi de suite, jusque dans la mer. 

 

 

  A l’heure de définir de nouvelles politique pour atteindre un bon état écologique des cours d’eau, à l’heure ou l’agriculture intensive, première consommatrice d’eau et gros pollueur, est montrée du doigt, c’est à une politique globale de l’eau qu’il faut réfléchir.

 Malheureusement je ne fais aucune confiance dans nos petits élus locaux siégeant dans les comités de bassins qui sont plus vifs à satisfaire quelques notables pourvoyeurs de fonds qu’à défendre l’intérêt général.

 

 

 Alors mobilisons nous !

 

Publié dans Infos

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
j'ai oublié un truc. Tu dois avoir un bug dans ton géoloc parce que je suis chez toi et il marque 0 visiteurs online.
Répondre
E
Pour ton article je ne sais que pensais. C'est vrai qu'il y a un problème d'eau mais bon il ne faut quand même pas tout rejeter sur les agriculteurs alors !!! je pense plutôt à la politique globale comme tu le mets à la fin.<br /> En passant si tu me trouve un nid de guêpes de cette grandeur tu me fais signe et j'accoure de suite lol<br /> Amitiés<br /> Merci Eric.,<br /> Mais l'agriculture consomme quand même plus des 2/3 de l'eau pompée dans les cours d'eau et les nappes.<br /> Maintenant je reconnais que les agriculteurs subissent la course en avant vers le productivisme décidée après guerre pour nourrir les français et confirmée par la PAC. Ainsi la culture du maïs, plante tropicale à l'origine et grosse consommatrice d'eau, est subventionnée, elle l'est encore plus si les parcelles sont irriguées :<br /> Toutefois c'est bien la FNSEA qui refuse toute modifiaction importante de cette PAC depuis plusieurs années.<br /> Amicalement,<br /> Loic Onéma<br />  
Répondre